FLEX OFFICE chez BAYARD

 

La direction de Bayard a l’air de confondre « information » et « consultation ». Le mail de Pascal Ruffnach que tous les salariés de BPSA ont reçu il y a à peine un mois était limpide : « les postes de travail seront non attribués et partagés en fonction des spécificités de chaque métier (flex-office). »  Quand les salariés s’en offusquent, nous avons entendu dans plusieurs réunions concernant le déménagement, la même confusion. On nous dit que les choix concernant le déménagement se feront en concertation avec les salariés, mais quand on creuse, on se rend compte que la direction assimile l’information à la consultation. NON ! Informer n’est pas concerter. C’est une drôle de manière de comprendre le « vivre ensemble » et le « besoin de se retrouver » dont on nous a tant parlé pendant la négociation sur le télétravail.   

 

BUREAUX PARTAGÉS, QU’EN EST-IL AILLEURS ?

Dos aux murs.

Si les salariés aspirent à des bureaux plus humains, de plus en plus d’en­treprises sont tentées de passer au flex office, autrement dit de suppri­mer les postes fixes.

Conséquences du développement du télétravail, de plus en plus d’en­treprises repensent leurs espaces de travail et songent au flex office, que l’on peut traduire par « bureau flexible » ou « partagé ».

L’idée : plus aucun salarié ne dispose de poste de travail attitré ; l’orga­nisation des bureaux se fait en îlots, selon les tâches et les moments de la journée. Le soir venu, chacun range son ordinateur et ses dossiers dans un casier. Apparu dans les années 1990, au prétexte de favoriser les rencontres et de faire circuler l’information plus rapidement, le flex office est surtout le moyen pour les sociétés de réduire les coûts immo­biliers (de 15 à 35 %), second poste de dépenses derrière les salaires.

En France, 55 % des entreprises envisageraient de sauter le pas, contre 16% avant la crise sanitaire. Interrogés au sortir du confinement, 83 % des salariés disaient aspirer à travailler dans des bureaux plus humains.

Une autre enquête, réalisée par la Chaire Workplace Management de l’Essec Business School, montrait que 73 % des salariés travaillant en flex office avant la pandémie ne souhaitant pas retrouver ce mode d’organisation.

Parmi les raisons invoquées : le sentiment d’être, comme les bureaux, interchangeables.

« La possibilité de territorialiser l’espace de travail est importante dans le sentiment d’appartenance au collectif. La seule logique quantita­tive comporte des effets négatifs pour l’ambiance, la collaboration, la cohésion des équipes, sans parler de l’intégration des nouveaux », explique un représentant de l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact).

Pour Jean-Luc Molins, de l’Ugict-CGT (les cadres, ingénieurs et tech­niciens), le flex office s’inscrit dans la problématique plus large de la transposition de l’accord européen sur le numérique, à l’horizon 2023.

« L’accord se structure autour de plusieurs enjeux, dont le droit à la déconnexion, le respect de la dignité humaine et la surveillance des salariés, traités chacun sous l’angle des conditions de travail et de l’or­ganisation du travail. Le flex office entre dans ce cadre. »

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