Principes

La solidarité




"Ainsi la loi de solidarité des actions individuelles finit par apparaître, entre les hommes, les groupes d'hommes, les sociétés humaines, avec le même caractère qu'entre les êtres vivants, c'est-à-dire, non comme une cause de diminution, mais comme une condition de développement ; non comme une nécessité extérieurement et arbitrairement imposée, mais comme une loi d'organisation intérieure indispensable à la vie ; non comme une servitude, mais comme un moyen de libération."
Léon Bourgeois, Solidarité,
Armand Colin & Cie, 1896

"Oui, les hommes qui ont confiance en l’homme (…) affirment, avec une certitude qui ne fléchit pas, qu’il vaut la peine de penser et d’agir, que l’effort humain vers la clarté et le droit n’est jamais perdu. L’Histoire enseigne aux hommes la difficulté des grandes tâches et la lenteur des accomplissements, mais elle justifie l’invincible espoir." 
Jean Jaurès, "Discours à la jeunesse", Albi, 1903 

"L’homme n’a pas deux âmes différentes, l’une pour chanter et pour chercher, l’autre pour agir ; l’une pour sentir la beauté et comprendre la vérité, l’autre pour sentir la fraternité et comprendre la justice. Quiconque envisage cette perspective se sent animé d’un invincible espoir. Que l’homme contemple le but, qu’il se fie à son destin, qu’il ne craigne pas d’user sa force. Quand l’homme se trouble et se décourage, il n’a qu’à penser à l’Humanité." 
Léon Blum, dans À l’échelle humaine, prison du Fort du Portalet, décembre 1941, Gallimard, 1945

https://www.cgt.fr/
La CGT a fait sculpter son blason autour de deux mains jointes et avec cette devise parlante : "bien-être, liberté, solidarité". Le syndicalisme est en effet, avant toute autre chose, un grand acte de solidarité... 

Pour mémoire, les billets "Nos principes" sur l'ancien blog de la CGT Bayard. 

Nos sections (Bayard & Milan) sont membres du syndicat Info'Com-CGT, fédérées à la Filpac-CGT, confédérées à la CGT.

La parrêsia

Du grec ancien παρρησία, parrêsía (« parler de tout »), composé de πᾶν, pan (« tout ») et de ῥῆσις, rêsis (« discours »).

L’étymologie du terme laisse penser qu'il a d’abord signifié « la possibilité de tout dire ». Mais il a sans doute dès l’origine une dimension politique. Il désigne le privilège des citoyens athéniens, égaux en droit, de pouvoir prendre la parole à l’Assemblée. La παρρησία représente en quelque sorte l’idéal démocratique des Athéniens. Le terme caractérise d'abord le régime de parole du maître face au disciple attentif : parole de franchise, opposée aux arabesques de la flatterie et aux subtilités rhétoriques. Parole droite et directe. La parrhèsia est une certaine parole de vérité, un dire-vrai qui ne relève ni d'une stratégie de démonstration, ni d'un art de la persuasion, ni d'une pédagogie. Il y a parrhèsia quand un dire-vrai ouvre pour celui qui l'énonce un espace de risque.

"La parrêsia (dire-vrai, courage de la vérité...) a pour fonction justement de pouvoir limiter le pouvoir des maîtres. Quand il y a de la parrêsia, et que le maître est là - le maître qui est fou et qui veut imposer sa folie -, que fait le parrèsiaste, que fait celui qui pratique la parrêsia ? Eh bien justement, il se lève, il se dresse, il prend la parole, il dit la vérité. Et contre la sottise, contre la folie, contre l'aveuglement du maître, il va dire le vrai, et par conséquent limiter par là la folie du maître. A partir du moment où il n'y a pas de parrêsia, alors les hommes, les citoyens, tout le monde est voué à cette folie du maître." (Michel Foucault, 1984)

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