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Sécurité globale ? La nuit des longues matraques !

 

(c) Mediapart

 

 
"C'est du jamais vu en France" pour Laurent Bortolussi, Pdg de LinePress, agence qui fournit toutes les TV françaises...

Réagissant, ce mardi, aux vidéos de l’évacuation ultraviolente par les forces de l’ordre, hier soir, d'un campement de migrants, place de la République, à Paris, de nombreuses personnalités demandent le retrait du projet de loi liberticide sur la sécurité globale, laquelle pénaliserait justement la diffusion de telles images.

Place du Trocadéro, samedi 21 novembre 2020 / (c) Ishta

UN ARTICLE DE LIBÉRATION

Des images «extrêmement choquantes» et «insupportables». Au lendemain de l’évacuation violente par les forces de l’ordre d’un campement éphémère de migrants place de la République, à Paris, les voix sont très nombreuses, notamment à gauche, à exprimer leur indignation. En cause : de nombreuses vidéos de l’opération de police montrant exilés et journalistes frappés par des fonctionnaires en roue libre, des faits qui ont poussé le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, à prendre les devants – dans une réaction cependant minimaliste – en demandant au préfet de police un «rapport circonstancié» sur leur «réalité» attendu pour la mi-journée. «Incroyable opération, insupportable méthode, a dénoncé sur Twitter le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel. Non, la matraque n’est pas la réponse. Les images sont choquantes et la responsabilité de l’Etat est engagée. C’est à lui de loger ces hommes et ces femmes, êtres humains !»

Place du Trocadéro, samedi 21 novembre 2020 / (c) Ishta

Le député communiste n’est pas le seul à s’insurger. Des insoumis aux socialistes, les élus de gauche dénoncent de concert ces images de la honte, rendues possibles par la présence de vidéastes qui couvraient ce rassemblement. Et ce, à quelques heures d’un vote, cet après-midi à l’Assemblée nationale, de la très contestée proposition de loi sur la «sécurité globale», qui entend réprimer la diffusion de l’image d’un policier si elle a pour but «manifeste» d’attenter «à l’intégrité physique ou psychique». «Il y a, dans ce pays, une dérive liberticide», a déploré l’eurodéputé EE-LV Yannick Jadot. Invité à réagir sur Europe 1, l’élu écologiste voit même la création «de fait» d’un «délit d’informer» pour les journalistes qui couvrent les manifestations, par le ministre de l’Intérieur et le président de la République.

Appels à la démission

Même émotion du côté des socialistes. «C’est inadmissible : nous sommes un Etat de droit», a réagi le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, invité de la matinale de France Inter. Et d’exiger le retrait du texte sécuritaire contesté par les organisations syndicales de journalistes : «Cela suppose que chacun revienne à la raison et c’est pour ça que le gouvernement doit renoncer à cette proposition de loi qui est totalement liberticide et à rebours de ce qu’est notre pays : un pays de libertés.»

A lire aussi Loi sécurité globale : un article 24 décrié, rebricolé mais bien voté

Place du Trocadéro, samedi 21 novembre 2020 / (c) Ishta

D’autres, à gauche, face à ces violences et au nassage d’élus parisiens venus avec leurs écharpes tricolores, demandent également la démission du préfet de police de Paris, Didier Lallement. C’est le cas du sénateur ex-EE-LV de Paris Bernard Jomier ou de députés de La France insoumise, à l’instar de Mathilde Panot ou Alexis Corbière. «C’est honteux. Si de la brutalité a été utilisée, c’est parce qu’il y a eu des consignes. Je demande la démission du préfet M. Didier Lallement», a solennellement appelé l’élu de la Seine-Saint-Denis, interrogé sur LCI. Et d’enfoncer le clou : «Si hier à République il n’y avait pas eu d’images, on n’en parlerait pas. La liberté de la presse, on ne joue pas avec.»

Florian Bardou 
 
Place du Trocadéro, samedi 21 novembre 2020 / (c) Ishta

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A Paris, l’évacuation d’un camp de migrants finit en chasse à l’homme

Mediapart / 24 novembre 2020 Par , et Armel Baudet

Lundi soir, quelques centaines d’exilés, évacués une semaine plus tôt en Seine-Saint-Denis, s’étaient donné rendez-vous, avec leurs soutiens, place de la République pour y installer un campement. Les forces de l’ordre sont immédiatement intervenues pour les déloger. Donnant lieu à des scènes indignes. Reportage vidéo.

Des migrants délogés de leur tente par la force, des soutiens jetés à terre, des élus malmenés. Lundi 23 novembre au soir, sur la place de la République, des centaines de migrants et leurs soutiens s’étaient donné rendez-vous pour ériger en urgence un campement. L’action intervenait une semaine après l’évacuation de milliers de migrants dans un campement de Seine-Saint-Denis. Depuis, des centaines de personnes dormaient dehors, sans solution de relogement.

Mais cette action a donné lieu à une forte répression policière. De fait, dès le 17 novembre, le préfet de police de Paris, Didier Lallement, avait prévenu, déclarant à l’AFP : « Il est absolument nécessaire que ces camps puissent être traités et surtout ne pas se reconstituer. »

Le camp de la place de la République a donc été « traité » une heure après son installation par des gendarmes mobiles, CRS et policiers en civil. Sans solution de logement, les exilés ont, eux, de nouveau dû prendre leurs maigres affaires et sortir de la capitale

Les images ont forcé le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin à sortir de son silence. Dans un tweet nocturne, le ministre affirme avoir demandé « un rapport circonstancié sur la réalité des faits au Préfet de police d’ici demain midi » (ce mardi donc) et annonce qu’il prendra « des décisions dès sa réception ».

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Peu après 12 heures, c'est dans un autre tweet que le ministre a annoncé avoir reçu le rapport. Un document dans lequel le préfet Didier Lallement a « proposé la saisine de l’IGPN sur plusieurs faits inacceptables ». L’IGPN a donc été saisie et devrait, toujours selon Gérald Darmanin, « remettre ses conclusions sous 48 heures ». Celles-ci devraient être rendues publiques, a ajouté le ministre.

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Place de la République: le déshonneur

Par et

Lundi soir, à Paris, des migrants et des journalistes ont été brutalisés par des policiers lors de l’évacuation d’un campement installé place de la République. Ce moment d’une violence inouïe apparaît comme un précipité des dérives du pouvoir, tant les ingrédients liberticides réunis sautent aux yeux.

Un homme réduit à l’état de corps tombant sur le bitume après avoir été violemment sorti de son abri, un homme réduit à l’état de détritus comme vidé d’un sac-poubelle, un homme réduit à l’état d’un animal chassé de son terrier : voilà les images que provoque la vision de cette tente soulevée par un représentant de l’ordre supposé légitime, filmée par le vidéaste Rémy Buisine dans la nuit du lundi 23 au mardi 24 novembre. Et pourtant, il s’agit d’un homme, et pas n’importe lequel : d’un homme venu trouver refuge dans notre pays après avoir fui la misère ou la violence.

C’est de l’effroi que suscite, dans son ensemble, l’évacuation manu militari ordonnée par le préfet Didier Lallement qui a eu lieu en pleine trêve hivernale, dans l’obscurité et le froid, place de la République, au centre de Paris, capitale du monde progressiste tel que se le rêve Emmanuel Macron.

En plus de leur inhumanité, ces images de coups de matraque et de gaz lacrymogène racontent la cruauté d’une stratégie policière visant à empêcher les militants d’accompagner les exilés, en les divisant et les nassant par petits groupes ; et l’absurdité de cette « mission », aux airs de ratonnade, aboutissant à la dispersion hors de la ville des exilés, pour certains contraints de quitter les lieux sans chaussures.

Ces images – et c’était le sens de l’action d’occupation menée par les migrants avec le soutien de l’association Utopia 56 – ont le mérite de dévoiler ce que les responsables politiques s’efforcent généralement de camoufler plus ou moins habilement : l’objectif n’est pas de soigner, d’aider, d’accueillir, mais de rejeter, de se débarrasser, d’invisibiliser.

Car derrière la brutalité des forces de l’ordre se cache l’hypocrisie de membres du gouvernement faisant mine de découvrir la situation. Que le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, se dise choqué par ce déferlement de violence est écœurant. Qu’il mette en cause le préfet de Paris est la preuve d’un cynisme et d’une lâcheté supplémentaires.

La soirée d’hier montre ce à quoi mènent des politiques publiques toujours plus agressives à l’encontre des migrants. Évidemment, cela ne remonte pas à la présidence d'Emmanuel Macron, même si cela ne l’excuse en rien (on se souvient de ses engagements de juillet 2017 à ne plus laisser personne dormir à la rue). En quelques années, la fermeture des frontières, autrefois l’apanage de l’extrême droite, est devenue l’alpha et l’oméga des gouvernants.

Les images de la place de la République en rappellent d’autres, par exemple celles de familles Roms sorties de leur maison de fortune à coups de bulldozers, ou celles, ineffaçables dans notre esprit, des innombrables « évacuations » de campements réalisées à Paris, Calais ou Nice, depuis 2015, le plus souvent dans la peur : encadrés par des policiers, ces démantèlements, à l’issue desquels aucune mise à l’abri durable n’est jamais proposée, ne font que déplacer le « problème ». Dans leur sillage, les pratiques de harcèlement, quasi quotidiennes, sont documentées de longue date sans que cela n’ait eu d’effet notable jusque-là.

Sans doute faut-il aussi rappeler que ces opérations policières, lorsqu’elles se déroulent de l’autre côté du périphérique, laissent souvent de marbre les médias et les élus. Les quelques rares récits racontant la dernière évacuation, celle du 17 novembre, à Saint-Denis (lire ici), n’ont pas suscité d’émoi généralisé, alors même qu’ils témoignent d’une atmosphère de fin du monde.

Mais ce qui s’est joué dans la nuit de lundi à mardi déborde, de beaucoup, la question des exilés. Survenue sur l’une des places les plus symboliques de Paris, la scène apparaît comme un précipité des dérives du pouvoir, que certains observateurs s’échinaient à relativiser jusqu’ici (à gauche) ou à ne pas regarder (dans la majorité). Comme dans une éprouvette, tous les ingrédients liberticides ont soudain « pris » corps sous nos yeux, offrant un condensé du macronisme. Une heure de vérité, en somme.

En deux heures, plus exactement, on a revu défiler tout l’arsenal des violences déployées depuis trois ans par les forces de l’ordre contre les gilets jaunes, les opposants à la loi travail ou à la réforme des retraites. Face à des exilés absolument pacifistes et des militants soucieux d’éviter la moindre provocation, des policiers déchaînés ont reproduit gazages, coups pied et coups de matraque, re-mimant jusqu’au fameux croche-pied qui avait fait chuter une manifestante à Toulouse en janvier 2020 et contraint le chef de l’État à concéder du bout des lèvres l’existence de « comportements pas acceptables » au sein de la police nationale.

En deux heures, on a vu s’exercer à nouveau toute la palette des entraves au travail des journalistes (bientôt inscrites dans le marbre des lois « sécurité globale » et « séparatisme »), infligées depuis trois ans et dans des proportions inédites, comme à celui des vidéastes amateurs exerçant un contrôle citoyen sur le maintien de l’ordre. Le journaliste Rémy Buisine (envoyé sur place pour Brut) a ainsi été molesté au sol par un policier qui l’avait déjà, un peu plus tôt, « pris à la gorge », selon son témoignage, rappelant le sort réservé à Gaspard Glanz en décembre 2019 (blessé par une grenade) ou à Taha Bouhafs.

En deux heures, on a encore visualisé tout le mépris que le pouvoir réserve depuis le début du quinquennat aux élus locaux (dans sa gestion de la pandémie) ou aux parlementaires (priés de voter sans barguigner l’état d’urgence sanitaire et d’autoriser des ordonnances en série). Alors que plusieurs élus de Paris (Ian Brossat, Audrey Pulvar, Fatoumat Koné, Danièle Simonnet, etc.) et parlementaires (Esther Benbassa, Éric Coquerel, etc.) étaient présents place de la République, ils ont été bloqués, nassés, empêchés d’observer.

En deux heures, enfin, le pouvoir a refait la démonstration de son dédain envers les avocats, fragilisés par une réforme des retraites qu’une grève historique n’a pas fait évoluer d’un iota, et dont il a ignoré toutes les alertes relatives à l’état d’urgence et aux libertés fondamentales. Présents en nombre, et en robe, pour faire barrage aux brutalités et documenter les violences, les avocats ont été évacués lundi soir en même temps que les tentes Quechua. Circulez, rien à voir et plus rien à plaider.

À elle seule, cette scène de la place de la République, pitoyable chanson de geste récapitulant tous les « exploits » liberticides de la présidence Macron, pourrait représenter un tournant. 

Déjà poussé dans ses retranchements par les contestations contre son « nouveau schéma du maintien de l’ordre » ou sa volonté d’imposer le floutage des policiers, Gérald Darmanin a été contraint, dès lundi soir, d’admettre sur Twitter : « Certaines images de la dispersion du campement illicite de migrants place de la République sont choquantes. Je viens de demander un rapport circonstancié sur la réalité des faits au Préfet de police d’ici demain midi. Je prendrai des décisions dès sa réception. » Mardi matin, il a annoncé que l'IGPN rendrait ses conclusions « sous 48 heures ». On les attend. 

Sachant que le ministre de l’intérieur cherche à se débarrasser de l’encombrant préfet de Paris depuis un moment, il n’est pas exclu que le sort de Didier Lallement soit scellé. Mais qui serait dupe ? Faire sauter un fusible n’a jamais suffi à ramener la lumière.

Par ces quelques mots, le ministre de l’intérieur fait surtout la démonstration que les images de policiers « au travail », celles diffusées en direct sur les réseaux sociaux et qu’il a pu regarder lui-même, sont indispensables à la manifestation de la vérité des violences policières. Après cet aveu, maintenir l’article 24 de la proposition de loi « sécurité globale » (qui prétend interdire la diffusion de vidéos portant atteinte à l’intégrité psychique et physique de policiers mais entraverait surtout le travail des journalistes) n’est plus une option pour le gouvernement.

Désormais, même au sein de la majorité, les réactions se multiplient. « Une réaction d’outrage », a déclaré mardi matin, sur RMC, la députée Nathalie Sarles (LREM). « On ne peut pas tolérer ce genre d’agissements dans notre pays (…). On se dirige vers un État autoritaire, c'est absolument inacceptable. » La faute commise place de la République pourrait cristalliser bien des déceptions, des agacements, des frustrations. Si certains, au sein de la majorité, ont absous bien des fautes en silence depuis 2017, pardonneront-ils le déshonneur ?

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Les Unes de quotidiens nationaux, mardi 24 novembre 2020, vers 14H30




 

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PS : Dans la série "Mieux vaut tard que jamais", le courrier des syndicats patronaux de la presse adressé au premier ministre et publié ce matin :

Monsieur le Premier Ministre,

Depuis plusieurs semaines, nous constatons avec inquiétude la multiplication d’initiatives législatives et politiques susceptibles d’attenter à la liberté de la presse. Celle-ci est pourtant le fondement de notre métier, mais surtout de toute vie démocratique.

Cette malheureuse série a commencé par la rédaction ambiguë du schéma national de maintien de l’ordre, ambigüité aggravée depuis par les propos du Ministre de l’intérieur, pouvant laisser croire à une obligation pour les journalistes d’effectuer une demande d’accréditation auprès des pouvoirs publics pour couvrir une manifestation. Une telle perspective serait évidemment inacceptable et contraire tant à l’esprit qu’à la lettre de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Le travail de la presse doit rester libre, y compris et surtout lors des manifestations. La volonté affirmée d’assurer la protection des journalistes ne peut se traduire in fine par un encadrement et un contrôle accrus de leur travail.

La série s’est poursuivie avec les velléités de modifier la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, heureusement abandonnées depuis, sous prétexte de mieux réprimer les appels à la haine ou à la violence en ligne. En réalité, la prétendue impunité sur Internet ou la lenteur – réelle, elle – dans le traitement des affaires tiennent bien plus à l’insuffisance des moyens matériels de la Justice qu’aux contraintes procédurales.

On ne peut que se féliciter du recul opéré sur ce point, mais l’inquiétude demeure de constater que le projet initial prévoyait bien de mettre fin aux garanties procédurales dont bénéficie la presse depuis plus d’un siècle.

Enfin, l’article 24 de la proposition de loi relative à la sécurité globale, entend, cette fois, compléter la loi de 1881 précitée en réprimant la diffusion de l’image du visage ou tout autre élément d’identification d’un agent de la police nationale ou de la gendarmerie nationale dans le cadre d’une opération de police « dans le but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique ».

Le caractère vague et potentiellement très large de l’incrimination ainsi créée aurait des effets délétères sur le travail journalistique et éditorial. La Défenseure des Droits s’est d’ailleurs exprimée en faveur du retrait pur et simple de cette disposition, en dépit de sa réécriture, rappelant que « l’information du public et la publication d’images relatives aux interventions de police sont légitimes et nécessaires au fonctionnement démocratique ». Nous ne saurions trop souscrire à ce constat.

Nous comprenons et partageons sans réserve les préoccupations de la puissance publique quant à l’efficacité de la lutte contre le terrorisme et à la protection des forces de l’ordre. Mais celles-ci ne nécessitent en aucune façon de toucher aux conditions d’exercice des métiers d’éditeur et de journaliste, ni aux textes qui les régissent. On ne saurait confondre les campagnes de haine lancées par certains sur les réseaux sociaux et le travail journalistique effectué par des professionnels. Il faut ici rappeler que les éditeurs sont responsables de ce qu’ils publient, à la fois moralement et pénalement.

Quelle que soit la part de maladresse involontaire dans les écrits et les propos des dernières semaines, ce sont là de bien mauvais signaux qui sont envoyés non seulement aux médias d’information, mais à l’opinion tout entière, précisément au moment où les valeurs de liberté et de tolérance sont mises en cause.

Il est, à nos yeux, irresponsable de laisser entendre que la liberté de la presse et les textes qui la protègent seraient vecteurs d’incitation à la haine, ni de délits quelconques, ni encore qu’ils entraveraient le bon fonctionnement de la justice.

Soyez assuré que nous resterons extrêmement vigilants sur ces sujets et continuerons à défendre la loi de 1881, garante de nos libertés.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de notre très haute considération.

Signataires :

L’Alliance de la presse d’information générale, le Syndicat des éditeurs de presse magazine (SEPM), la Fédération Nationale de la Presse d’information Spécialisée (FNPS) et le Syndicat de la Presse Indépendante d’Information en Ligne (SPIIL).

 
 

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