ACCORD TELETRAVAIL chez Bayard Presse ? Ce sera NIET

  

 


 

Mercredi 15 septembre, lors d’une énième réunion de négociation l’ensemble de syndicats a quitté la table de négociation face aux conditions inacceptables que la direction s’apprête à imposer aux salariés.

Si depuis la première réunion de négociation, tous les syndicats ensemble, ont réussi à faire avancer la Direction vers une légère souplesse par rapport à quelques points de l’accord, on tournait en rond sur deux points de blocage. Pour la CGT-Info’Com, ils constituent une régression inacceptable des conditions de travail des salariés : 

 

-                          Non prise en charge des frais (même de manière forfaitaire) supportés par le salarié en situation de télétravail : Il n’est pas acceptable que les salariés payent pour travailler. Les frais de fonctionnement de l’entreprise (eau, électricité, chauffage…) n’ont pas à être réglés par les salariés. Par ailleurs, l’accès volontaire au télétravail ne devrait pas être le privilège de ceux qui peuvent se le payer ! Il ne s’agift pas ici simplement de gratter quelques euros à la direction, il s'agit de rappeler les bases de toute relation de travail salariée : l’entreprise donne à son salarié les moyens nécessaires à la production de son travail. En ce sens l’exigence de prise en charge des frais engendrés par le télétravail est quelque chose d’impératif pour poser les bases de nouvelles relations de travail que les outils informatiques permettent et que la crise sanitaire a accéléré. Sans grandiloquence mais avec fermeté, nous affirmons que les syndicats, c’est le cas de la CGT-Info’com, doivent aujourd’hui être les garants que la généralisation des nouvelles formes d’organisation du travail, ne se fasse pas au détriment des salariés.

 

-                          Obligation de faire coïncider jours de RTT et télétravail. La direction demande à ce que la prise de RTT ne puisse se faire que les jours de télétravail. Ainsi, il n’y aurait pas 2 jours de télétravail par semaine, comme on pourrait le penser, mais bien 6 jours par mois et deux jours correspondant aux RTT. La CGT-Info’com, demande à ce que l’on dispose bien de 8 jours de télétravail par mois (deux par semaine). Et la liberté (comme aujourd’hui) de poser ses RTT en fonction de ses besoins, en accord avec les managers et ses collègues de travail. La direction veut garantir que tous les salariés à plein temps soient présents à Montrouge trois jours par semaine sans exception. Mais c’est oublier l’importance que ces jours de RTT revêtent pour les salariés. Comme il a été rappelé à la direction lors des séances de négociation, la contrainte qu’elle souhaite exercer sur les jours de RTT va à l’encontre même de la philosophie avec laquelle les accords sur la Réduction du Temps de Travail avaient été négociés il y a déjà plus de 20 ans : Favoriser/Ouvrir les champs des possibles dans l’engagement des salariés dans la cité : social, culturel, politique. Bref, tout ce que les salariés souhaiteraient développer librement dans les heures gagnées au temps de travail.

 

A ces deux points qui empêchent d’aboutir à un accord, est venu s’ajouter ces dernières semaines, un article qui impose un critère d’exceptionnalité visant les salaries de La Croix. La direction (et apparemment certains managers) voudrait nous faire croire que le caractère quotidien de la publication empêche le télétravail 6 jours par mois. Pour eux, ce sera seulement 3 jours par mois (et s’il y a des jours de récupération, dans une semaine, ce sera 1 ou 2 jours seulement de télétravail dans le mois) ! Après un an à demi à fabriquer le journal en télétravail à 100% ou 50% du temps, jour après jour, ce manque de confiance envers nos collègues de La Croix nous paraît inadmissible.


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