La CGT appelle à participer aux Marches des libertés !

Liberté, égalité, fraternité ?

Publié le 27 nov 2020

La CGT s’oppose au projet de loi de sécurité globale et a appelé ses organisations à participer aux initiatives, rassemblements et manifestations avec toutes les organisations syndicales, associatives et politiques qui défendent les droits humains et les libertés fondamentales dont celles d’informer et d’être informé.

Après deux fortes initiatives les 17 et 21 novembre, la coordination #stopsecuritéglobale organise les marches des libertés contre les lois liberticides samedi 28 novembre. Des centaines de mobilisations sont prévues sur tout le territoire et la CGT y prendra toute sa place.
L’indignation monte de jour en jour face à un gouvernement qui mène une politique de régressions sociales et qui profite d’une grave crise sanitaire pour multiplier des projets de lois liberticides et des réformes sociales injustes. Ce signal d’une politique autoritaire et à l’encontre de l’intérêt général est insupportable. Elle vise à diviser la population et à attiser la haine et le racisme.


Manifestation du 5 décembre 2019 / (c) Ishta

Les scènes de violences policières que nous avons pu voir, cette semaine, lors de l’expulsion du camp des exilé.es à République, lors de l’arrestation du producteur dans le 17ème arrondissement de Paris, traité à multiples reprises de « sale nègre », sont édifiantes, révoltantes et graves. Elles révèlent à quel point les politiques menées sont dangereuses pour notre démocratie. Hélas, elles s’ajoutent à tant d’autres vues et vécues ces dernières années.
Alors que le gouvernement tente de museler les citoyen.nes et la presse, les images diffusées par des journalistes et citoyen.nes montrent que la vérité sur ces évènements n’aurait jamais été dévoilée si la liberté de filmer était interdite par la loi. Rien ne peut justifier l’annihilation du devoir d’émanation de la vérité.

Manifestation du 6 février 2020 / (c) Ishta

Il ne suffit pas, dans un régime démocratique, de proclamer l'existence de droits politiques, économiques, sociaux et culturels. Encore faut-il pouvoir les exercer effectivement.
Et l'un des moyens pour y parvenir, c'est en usant de la liberté fondamentale que constitue le droit de se rassembler et de manifester dans l'espace public.
Mercredi, le préfet de Police de Paris a interdit la marche des libertés de samedi à Paris, manifestation pourtant déclarée par les syndicats des journalistes dont le SNJ CGT.

Manifestation du 24 janvier 2020 / (c) Ishta

La CGT, le SNJ et le SNJ CGT ont déposé un référé liberté auprès du tribunal administratif dès jeudi pour contester cette interdiction. En effet, dans un contexte de lutte contre une loi qui étouffe les libertés, interdire aux citoyens d’exprimer leur opposition est particulièrement dangereux dans une démocratie. Prendre prétexte de la situation sanitaire, alors même qu’une première phase de déconfinement est annoncée dès ce samedi 28, est inadmissible. La CGT le réaffirme : les colères ne doivent pas être confinées et la liberté de manifester doit rester restée pleine et entière.
L’audience est prévue aujourd’hui, à 15h, au tribunal administratif de Paris. Nous nous féliciterons alors d’une décision d’annulation d’interdiction qui permettra à toutes et tous de pouvoir jouir pleinement des droits fondamentaux.
Le délibéré sera rendu ce soir ou demain mais, quoi qu’il en soit, la CGT appelle à participer massivement aux marches des libertés.

Montreuil, le 27 novembre 2020

Télécharger le communiqué de presse

Manifestation du 9 janvier 2020 / (c) Ishta
 
 
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La coordination « Stop Loi Sécurite Globale », composée de syndicats, sociétés, collectifs, associations de journalistes et de réalisateurs.trices, confédérations syndicales, associations, organisations de défense de droits humains, comités de familles de victimes, de collectifs de quartiers populaires, d’exilés, de Gilets jaunes, appelle toutes et tous à signer cet appel, à se mobiliser et à organiser des Marches des Libertés partout en France ce samedi 28 novembre 2020.
 

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"Monsieur le premier ministre, il y a urgence à sortir de cette spirale délétère pour la démocratie"

  • 26 novembre 2020
Une quarantaine de sociétés de journalistes et de rédacteurs de la presse nationale, régionale, de l’audiovisuel et du Web demandent le retrait des articles 21, 22 et 24 de la loi sur la Sécurité globale. Elles expliquent dans cette lettre au premier ministre pourquoi elles ont refusé son invitation à le rencontrer à Matignon jeudi 26 novembre.

Signataires : les sociétés des journalistes, des rédacteurs et/ou des personnels de 20 Minutes, l’AFP, Arrêt sur images, Arte, BFMTV, Challenges, Courrier international, Les Échos, Europe 1, L’Express, Le Figaro, France 3 National, France Culture, France Info, Franceinfo.fr, FranceinfoTV, France Inter, France 2, France 24, L'Humanité, Le JDD, Konbini, LCP, Libération, Marianne, M6, le Média, Mediapart, Midi libre, Le Monde, NRJ Group, L’Obs, Paris Match, Le Parisien-Aujourd’hui en France, Premières Lignes, Public Sénat, RFI, RMC, RTL La Tribune, Sud Ouest, Télérama, TV5Monde, La Vie.

Avec le soutien des rédactions de Basta!, Les Jours, Politis et Slate.fr
 
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Quelques "unes" de la presse, aujourd'hui : 
 
 
 
 






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Les visages de la honte !

Ce vendredi 27 novembre, veille de nouvelles manifestations contre la loi Sécurité Globale, 31 auteurs et autrices de bande dessinée publient en masse les portraits des 388 député.e.s qui ont voté cette loi mardi dernier. Ils invitent chacun et chacune à les imprimer, à les coller, à manifester avec... Bref à les afficher.


Et les visages de l'horreur (des violences policières)

 
Lire "En plein visage" (Antoine Peillon) et voir le diaporama (Ishta) sur cogito.tv

"L’épiphanie du visage est une mutation par laquelle le visage s’exprime, résiste aux pouvoirs, perce sa forme sensible et instaure l’éthique. Ma responsabilité en face d’un visage me regardant comme absolument étranger constitue le fait originel de la fraternité. Le meurtre seul prétend à la négation totale du visage."

Emmanuel Levinas

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Déjà publié, sur notre blog :

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Communiqué commun de la coordination « StopLoiSecuriteGlobale » (source Ligue des droits de l'homme - LDH) Nous appelons à participer aux Marches des Libertés organisées partout en France ce samedi 28 novembre 2020. A Paris, celle-ci aura lieu de 14h à 18h de la place de la République jusqu’à la place de la Bastille, sur laquelle un rassemblement se tiendra avec des prises de paroles d’artistes et de grandes voix des libertés. Nous vous invitons à marcher avec une croix X sur votre masque, symbolisant l’atteinte à la liberté d’expression. Après les rassemblements du 17 novembre à l’Assemblée nationale, du 21 novembre sur la place du Trocadéro et aux quatre coins du pays, réunissant des dizaines de milliers de personnes, le mouvement pour la liberté de l’information et pour le respect de l’État de droit et de nos libertés ne cesse de croître...

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Appel de tous les syndicats de Bayard Presse    Participons massivement aux Marches des libertés  qui auront lieu, samedi 28 novembre, partout en France !    Face au mépris du gouvernement qui refuse d’entendre la colère des milliers de manifestants rassemblés mardi 17 novembre devant l’Assemblée nationale, puis partout en France, le samedi 21 novembre,   toutes les organisations syndicales représentatives à Bayard Presse (CFDT, CFTC, CGT, Snarep-CFE-CGC, SNJ) appellent les salariés à participer aux rassemblements des journalistes et citoyens qui s’opposent à la proposition de loi (PPL) Sécurité globale, le samedi 28 novembre , dans tout le pays et sur la place de la République, à Paris, à partir de 14heures. Elles se joignent ainsi à l’appel de la Coordination « Stop loi Sécurité globale »*.    Atteintes aux libertés fondamentales.

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(c) The Sun + France 24   (c) Mediapart     "C'est du jamais vu en France" pour Laurent Bortolussi, Pdg de LinePress, agence qui fournit toutes les TV françaises... (c) David Dufresne Réagissant, ce mardi, aux vidéos de l’évacuation ultraviolente par les forces de l’ordre, hier soir, d'un campement de migrants, place de la République, à Paris, de nombreuses personnalités demandent le retrait du projet de loi liberticide sur la sécurité globale, laquelle pénaliserait justement la diffusion de telles images. Place du Trocadéro, samedi 21 novembre 2020 / (c) Ishta UN ARTICLE DE LIBÉRATION Des images «extrêmement choquantes» et «insupportables».  Au lendemain de l’évacuation violente par les forces de l’ordre d’un campement éphémère de migrants place de la République, à Paris, les voix sont très nombreuses, notamment à gauche, à exprimer leur indignation.
 
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Laurent Mauduit (Mediapart), au rassemblement du Trocadéro (Paris), le samedi 21 novembre 2020 / (c) Ishta "Un symbole de la démocratie" Communiqué de la Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels (CCIJP) La commission de la carte d'identité des journalistes professionnels, composée de journalistes et d'éditeurs de presse en activité dans tous les secteurs, tient à rappeler, dans le contexte actuel, une évidence. La carte de presse, délivrée sur des critères légaux, se suffit à elle-même pour démontrer sa qualité de journaliste professionnel sans autre formalité de quelque sorte, accréditation notamment (c'est vrai aussi en ces périodes de confinement). La CCIJP ajoute que si cette carte d'identité, document officiel, peut être montrée par exemple à tout membre des forces de l'ordre, elle ne doit en aucun cas être remise et laissée à des personnes étrangères à celle ou celui qui la détient.

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Face au mépris du gouvernement qui refuse d’entendre la colère des milliers de manifestants rassemblés mardi 17 novembre devant l’Assemblée nationale, qui refuse d’entendre les associations de droits de l’homme, les syndicats de journalistes et même l’ONU, nous appelons à un second rassemblement, ce samedi à 14h30, sur la place du Trocadéro (parvis des Droits de l'homme), à Paris. Ce rassemblement doit être massif pour montrer au gouvernement notre détermination à défendre nos libertés et nos droits fondamentaux ! Mobilisation citoyenne de grande ampleur Alors que le Parlement a débuté l’examen de la proposition de loi Sécurité globale, plusieurs milliers de personnes se sont également rassemblées dans de nombreuses villes en France pour dénoncer les atteintes à la liberté d’informer et de manifester, et la volonté manifeste d’une surveillance globalisée des citoyens. Ces divers rassemblements ont mobilisé en peu de temps malgré la situation sanitaire.
 
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Répression de la manifestation du 17 novembre 2020 contre la PPL "Sécurité globale" / (c) Serge D'Ignazio / collectif Bildoj La Défenseure des droits, Claire Hédon, a réaffirmé, mardi 17 novembre, dans un nouvel avis que l’article 24 de la proposition de loi (PPL) pour une "sécurité globale", dont la discussion a débuté à l’Assemblée nationale, constituait "une atteinte disproportionnée à la liberté d’expression" . "L’infraction prévue par (l' article 24 de) cette proposition de loi n’est pas nécessaire à la protection des policiers et gendarmes, porte atteinte de manière disproportionnée à la liberté d’expression, et crée des obstacles au contrôle de leur action" , écrit ainsi Claire Hédon. Dans ce nouvel avis, la défenseure des Droits ne s'en tient pas à épingler l’article 24. Elle met en cause également l'article 22 qui autoriserait la surveillance de manifestations par drones...
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La parole VS les LBD 40 + les visages VS les floutages / (c) Ishta Votée à l'unanimité en CSE de Bayard Presse A partir d’aujourd’hui jusqu’au 20 novembre, l’Assemblée nationale examinera la proposition de loi « Sécurité globale », soutenue par le gouvernement. Si une telle loi entrait en vigueur en l’état, elle constituerait une grave atteinte au droit à l’information, à la liberté d’expression, au respect de la vie privée et à la liberté de manifestation. Affaire Benalla , décès de Cédric Chouviat , croche-pied d’un policier à une manifestante à Toulouse, coups de poing d’un commissaire de police contre un Gilet jaune à Toulon, affaire Geneviève Legay , à Nice… Toutes ces violences policières, signalées et documentées par les médias ou les réseaux sociaux, n’existeraient plus avec la mise en œuvre d’une telle loi par l’État français...

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La proposition de loi pour une "sécurité globale" porte "des atteintes importantes aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales, notamment le droit à la vie privée, le droit à la liberté d’expression et d’opinion, et le droit à la liberté d’association et de réunion pacifique" et place la France en contradiction avec la Déclaration universelle des droits de l’homme, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Convention européenne des droits de l’homme. Voici l'évaluation du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, portée dans une lettre envoyée aux autorités françaises , dont le président de la République en première instance, le 12 novembre...
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Du 17 au 20 novembre, l’Assemblée nationale examinera la proposition de loi de "Sécurité globale", soutenue par le gouvernement. Si une telle loi entrait en vigueur en l’état, elle constituerait une grave atteinte au droit à l’information, à la liberté d’expression, au respect de la vie privée et à la liberté de manifestation. (c) Ishta Affaire Benalla , décès de Cédric Chouviat , croche-pied d’un policier à une manifestante, coups de poing d’un commissaire de police contre un Gilet jaune à Toulon, affaire Geneviève Legay , à Nice… Toutes ces violences policières, signalées et documentées par les médias ou les réseaux sociaux, n’existeraient plus avec la loi en préparation sur la sécurité globale au Parlement...
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#CettePhotoNexisteraPlus #LiberteDinformerEnDanger #PPLSecuriteGlobale     Photo : Ishta Jeudi 12 novembre, la section CGT de Bayard Presse posera cette question à la direction de l'entreprise, dans le cadre de la réunion des représentants de proximité du CSE : "Le gouvernement envisage, au travers d’une proposition de loi dite "de sécurité globale", d’interdire la publication des photos des forces de l’ordre, ce qui pose des problèmes de preuve en cas de violences policières et constitue une entrave à la liberté d’information. La loi pourrait conduire à des condamnations devant le tribunal correctionnel pour les journalistes auteurs des photos et par extension à celles des médias les publiant : que compte faire la direction de Bayard pour exprimer son opposition, si elle s'y oppose, à cette proposition de loi Fauvergue ?"
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#CettePhotoNexisteraPlus #LiberteDinformerEnDanger #PPLSecuriteGlobale Photos : ci-dessus : Serge D'Ignazio (publiée par Basta ! ) ; ci-dessous : Ishta (prises lors de manifestations contre la réforme des retraites et d’actes de Gilets jaunes, en 2019 et 2020) La loi « sécurité globale » a été adoptée le 5 novembre en commission des lois de l’Assemblée nationale. Un premier constat s’impose aux personnes qui ont suivi l’examen du texte : une ambiance singulière, lugubre et fuyante. Un silence de plomb rompu seulement par divers éclats de rires du groupe LREM, incongrus et parfaitement indécents compte tenu de la gravité du texte examiné… Cette loi illustre la méthode législative propre aux États policiers : la police écrit elle-même les règles qui définissent ses pouvoirs. D’abord, littéralement, l’auteur principal du texte, Jean‑Michel Fauvergue (LREM), est l’ancien chef du RAID, de 2013 à 2017. Il est l’un des deux rapporteurs du texte.

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